25 septembre 2005

Chasser les idées noires

Aujourd’hui j’avais de la compagnie, mon ex-mari et son fils, (enfin c’est aussi un peu le mien, puisque je l’ai élevé de 7 ans à 17 ans.) Pourtant je me sentais seule, seule parce que P n’est pas là avec moi, et il ne sera pas là pendant encore de longues semaines, voire des mois, ou des années, notre avenir est tellement flou. Je suis triste, je suis d’un caractère plutôt optimiste et je m’interdis de broyer du noir, mais parfois c’est bien difficile et je dois lutter fort. Ce soir justement P à appelé, il rentrait d’une journée de voile, il adore la voile, il était fatigué, et lorsqu’il est fatigué il est encore plus pessimiste que d’habitude, il m’a dit ne pas être sur de pouvoir y arriver, arriver à quoi, et bien à affronter ses contraintes, et continuer vers le but qu’on s’est fixé lors de mon départ de France.
Parfois il y croit, parfois il doute, parfois je suis aux anges, parfois je m’écroule, tout dépend de ses états d’âme, je suis ici pour l’attendre, mais viendra-t-il un jour ? Aura-t-il le courage de continuer le chemin vers notre rêve. Je me dis qu’il m’aime, qu’il ne lâchera pas, mais à la fois j’ai peur, et s’il ne m’aimait pas tant que ça ? S’il n’osait pas me le dire et que ses moments de pessimisme n’étaient en fait que des moments où les mots comme : « je ne viendrai jamais » restaient coincés dans sa gorge. Alors je suis là, je me ronge et je me demande ce que sera mon demain. J’ai envie de pleurer de me dire que c’est injuste, que si le hasard de la vie nous a mis sur le même chemin c’est pour que nous puissions nous aimer, je ne veux pas penser que c’est pour autre chose, que c’est peut être pour avancer un peu plus en passant par une souffrance de séparation qui nous permettrait de grandir encore. j’en ai assez de grandir, je veux être heureuse, ne plus me poser de question, vivre, aimer, rire, pleurer, mais de joie. Alors je ne vais pas pessimisser. Ce soir, j’ai regardé le coucher du soleil et il m’a rappelé un poème que j’avais écrit, je vous le livre ici.

COUCHER DU SOLEIL

Dans le ciel de couleurs qui vont du pourpre au miel
Les nuages dessinent les reliefs sans pareil
Ces merveilles si simples sont signes de la vie
Qui à chaque seconde se meuvent sans répits

Ici rien n’est statique, toujours en mouvement
Une suite d’images forme le firmament
Un monde imaginaire s’ouvre devant mes yeux
Dans ce ciel incendiaire je dessine les dieux

Mes pensées si fertiles m’offrent un monde puissant
Sur cet écran magique rugissent les volcans
Crachant leur jets de lave de pierres et de feu

La terre sous les braises se transforme et se meut

Devant mes yeux fixés dans le soleil couchant
Le ciel me montre ici que tout est changement
Avec le temps qui passe il change ses couleurs
Je le voie s’adoucir, parsemé de lueurs

Un bleu sombre paisible vient remplacer le rouge
Et les formes se fixent, presque plus rien ne bouge
Les dieux se sont couchés et m’y invitent aussi
Et je vais dans mon lit suivre mes rêveries
P. Sur ma plage en mai dernier.

Fin