04 septembre 2006

Aventure ou mésaventure ?

Reprise de contact avec ce blog que j'ai délaissé depuis un bon bout de temps.
Il est temps maintenant que je vienne ici un peu plus souvent pour raconter mes petites balades en mer. Ou, nos problèmes de bateau.Hier matin nous avions décidé de passer une journée en mer, le temps était beau, une petite brise légère soufflait ça devait être bien.
Je prépare ce qu'il faut pour notre journée, ce que nous allons manger à midi, les boissons fraîches, les lunettes de soleil, les casquettes, et ne pas oublier l'appareil photo, au cas ou nous croiserions une baleine, j'ai pas envie de la rater.
Nous voilà sur le départ, Amor attelle l'annexe à la voiture, et quelques minutes plus tard nous voilà sur la plage. J'adore cette plage, la couleur de l'eau ressemble à une émeraude, le sable d'un blanc pur contraste et les palmiers sont là pour bien nous préciser que nous sommes sous les tropiques.
L'annexe est mise à l'eau, aucune peine à mettre les pieds dans cette eau turquoise, puisque de surcroît elle est presque tiède. Je ressens toujours un grand bonheur à ce moment là, c'est un peu comme si on partait pour un long voyage, même si celui ci ne doit durer qu'une journée, le plaisir est le même.
Nous approchons Kouros, et nous voilà à bord. On large l'amarre, un petit coup de moteur juste pour nous éloigner de la plage et en route vers les autres îles, on ira ou le vent voudra bien nous mener, ça aussi c'est super en voilier, c'est un peu une surprise que nous réserve Eole.
Après avoir parcouru quelques 300 mètres, Amor me demande de prendre la barre afin de dérouler le génois, sitôt dit sitôt fait, et, et, et...le moteur s'arrête...nous sommes surpris tous les deux, nous le redémarrons, il démarre bien, mais l'axe de l'hélice ne tourne plus. Il faut se rendre à l'évidence, c'est la panne. Voilà notre balade qui se termine. Il nous faut retourner à la bouée pour amarre le bateau, donc demi tour, et Eole fait sont boulot, il nous ramène à l'endroit que nous venons de quitter.
C'est pas de chance, le petit vent aurait pu nous offrir une belle balade, mais sans moteur il est absolument imprudent de partir, au cas ou le vent faiblirait dans la journée, nous n'aurions aucun moyen de retourner et la bateau serait laissé à la dérive, ce qui ne nous donnerait aucune chance de choisir notre route.
Nous revoilà donc amarré à notre emplacement, face à cette belle plage, c'est trop bête. Je ne veux pas m'avouer vaincu, j'ai décidé d'être sur le bateau aujourd'hui, alors je veux y rester.
Je me contenterai d'une baignade autour de Kouros, Amor en fait de même, puis nous déjeunons à bord, juste pour le plaisir, autre baignade, un peu de repos sur le cockpit, et nous rentrons sagement à la maison. Amor retournera au bateau pour voir ce qu'il peut faire, comment il pourra dépanner.
Déception du jour certes, mais bon, il nous faut prendre la vie du bon côté, après tout, on a de la chance d'être ici. Je vous raconterai donc une belle balade en mer une autre fois.

13 avril 2006

On avance

Voilà plusieurs semaines que j'ai délaissé ce blog. Le projet est pourtant toujours d'actualité.
Plus que jamais nous en parlons, évoquons notre voyage. Hier au soir nous avons pris un grand calendrier et nous nous sommes amusés à mettre des croix sur chaque jour passé depuis le début de l'année jusqu'à aujourd'hui. C'est tout bête, mais ça fait plaisir de voir qu'à présent il reste et restera au fil des jours de moins en moins de jours à cocher.
J'ai appelé Jeanny au Panama, elle m'a dit que la pluie se faisait attendre, que le lac de l'ile qui sert à récupérer l'eau de pluie pour alimenter les maisons en eau, commence à avoir une mine desséchée. Nous avons parlé de la température de l'eau, elle est encore un peu fraiche me dit-elle. Tout est relatif, fraiche, pour nous les "isleños" (habitants de l'ile) signifie 23°/24° environ. Oui, paradoxalement, c'est en saison sèche que la mer est moins chaude. En saison des pluies elle monte à 27° en moyenne. A chaque fois que j'appelle Jeanny s'en suit le soir une grande conversation avec Amor, peuplée de rêves, d'images évocatrices de notre bien-être tant attendu. Une vie que nous voulons Zen, bercée par le bruit des vagues, le chant des oiseaux et de belles fleurs tropicales. Amor est toujours beaucoup occupé en ce moment. Ces derniers mois sont très importants pour lui, il vend son entreprise, organise la bonne organisation future de celle-ci avec ses associés qui sont en fait les repreneurs. Pourtant malgré toutes ces contraintes, le stress qui devrait le miner, il reste d'une humeur sereine. Chaque pas qu'il franchit le rapproche un peu plus de son rêve, de notre rêve. C'est le but à atteindre qui lui donne des forces. Aujourd'hui il nous reste environ 10 ou 11 semaines. Nous n'avons pas encore réservé les billets d'avion alors nous ne sommes pas sûr du jour exact du départ. Mais bon l'important est de savoir que la deuxième quinzaine de juillet nous serons là-bas, que nous retrouverons Kouros qui est pour l'instant chouchouté par notre ami Maxou, son ancien propriétaire.
Les quelques rayons de soleil qui apparaissent ici nous donne déjà un avant goût de l'été et représente pour nous le chemin à parcourir, qui peu à peu se raccourci. Cependant nous profitons aussi et peut-être plus encore de la vie ici. Nous sommes conscients de ce que nous avons ici et qui nous manquera sans doute parfois là-bas. Ce sont les petites choses de la vie de tous les jours, des petites choses simples comme les bons fromages, le cinéma à deux pas de chez nous, ou même les arbres qui commencent à bourgeonner. Nous vivons donc une période de transition que nous nous employons à rendre le plus agréable possible en profitant de l'instant présent sans perdre de vue notre futur proche… sous les tropiques.

15 février 2006

ça y est !!!


Je suis en France, hier j'ai eu le plaisir de m'endormir dans ses bras. Plutôt, nous avons eu le plaisir de nous endormir dans les bras l'un de l'autre.La surprise était bonne pour lui, bien entendu. Elle ne s'est pas déroulée comme je l'avais prévu. En fait comme une sotte, en arrivant à la maison je lui ai passé un coup de fil pour lui dire "Bonjour" et il a vu aussitôt que j'appelai de la maison, son portable affichait mon numéro. Bien sur il était surpris, mais je pensais qu'il me découvrirait dans l'appart en rentrant du travail j'aurai voulu voir son expression, mais bon, une gaffe du dernier moment. Il est arrivé juste quelques minutes plus tard, en écourtant une réunion qu'il avait, pour raison d'urgence à la maison.Nous étions supers heureux de nous retrouver. Le champagne était de rigueur...les câlins aussi bien entendu. Cette dernière séparation nous a encore montré combien nous avons envi d'être ensemble et combien il est bon de se sentir près l'un de l'autre.Le soleil était là aussi pour m'accueillir et il faisait un temps de printemps. Aujourd'hui il fait gris et il pleut, mais qu'importe, j'ai du soleil plein le coeur, et la chaleur de mon chéri qui me donne la température tropicale que j'ai laissé pour un temps puisque nous préparons notre départ à deux. Alors je viens ici dire mon bonheur, ma joie, ma chance, d'avoir un homme comme Amor.


08 février 2006

Pour meubler le temps

qui passe, mais que je trouve trop long, je viens ici offrir à l'homme de ma vie un petit poème.
J'ai hate de le retrouver. Le temps passe trop vite lorsqu'on est bien et trop lentement lorsqu'on est mal. Avez vous remarqué ?

NOTRE AMOUR

Combien de nuits combien de jours
Avons nous partagé en parlant de l’amour
Ce sentiment si noble et qui régit nos vies
L’amour est le sujet qui jamais ne tari.

L’amour nous le cherchons et il nous fait bien peur
Car selon la chanson il créait joies ou malheur
Le notre est si fort qu’il nous effraie aussi
Nous nous sentons les seuls à nous aimer ainsi.

Et tous les amoureux qui vivent ici bas
Dirons que leur amour ne se compare pas
En fait nous vivons tous un grand amour unique
Nous aimerions le dire sur la place publique.

Chanter au monde entier notre bonheur immense
D’avoir au fond de l’âme cette chaleur intense.
Nous le ne faisons pas parque nous avons peur
Qu’en criant notre joie ça nous porte malheur.

Parce que nous savons tous qu’il est grand mais fragile
Nous le chantons tout bas avec des mots subtils.
Juste pour dire aux autres qu’il est bon de s’aimer
Dans la juste mesure sinon ça n'fait pas vrai.

Car ceux qui n’ont jamais connu ce sentiment
Nous repondraient alors qu’à nous même on se ment
Et ceux qui le connaissent et qui l’expérimente
Diraient que notre amour tous les deux on l’invente.

Parce qu’ils sont persuadés qu’il ne peut exister
Un amour aussi grand. Que le leur est parfait.
Alors nous préférons le garder que pour nous,
Le nourrir, le chérir. Dis moi sommes nous fous ?

Océane.

27 janvier 2006

Attendre encore un peu.

Voilà déjà douze jours que j'ai écris mon dernier billet ici, je dis déjà, mais en fait je trouve le temps long au jour le jour. La semaine passée m'a parue interminable, celle ci passe plus vite parce que je suis en ville, j'ai voulu avant de partir terminer un traitement dentaire, et hier j'ai eu droit à la pose d'implants. Bon je me faisais pas tellement d'idée sur la manière dont cela allait se passer, mais en fait c'était pas douloureux, et cette première nuit que je viens de passer après cette petite chirurgie à été bonne. J'ai un peu les joues enflées, mais en fait je trouve que ça me va très bien.J'ai hâte maintenant d'être en France, il fait froid je sais, mais bon les derniers hivers que j'ai passé las bas n'ont pas été si terrible, alors je passerai bien la fin de celui-ci. Amor est content que je rentre bien sur, et je ne sais pas si c'est dû au fait qu'il sache que je rentrerai avant la fin du mois de février, mais depuis qu'il est là-bas il n'a pas encore déprimé, ça c'est un grand progrès pour lui. En fait je le sens serein, et ça me fait du bien de le sentir comme ça. Je pense aussi qu'il a déjà la tête ailleurs, qu'il sait qu'il doit finir ce semestre, et qu'ensuite il volera vers d'autre horizons, l'échéance approchant il est alors plus détendu.

15 janvier 2006

les prochaines retrouvailles...

Ce sera pour le mois de février, je ne dis pas la date parce qu'il ne la connaît pas. Je lui ai seulement dit que j'avais réservé mon billet d'avion. J'ai envie de lui faire la surprise et de voir la tête qu'il fera lorsqu'il rentrera à la maison alors que j'y serai déjà.
Je me prépare donc un voyage incognito, je ferai tout le parcours depuis mon île sans qu'il le sache. Bon je n'ai pas choisi la meilleure façon de le faire parce que cela implique qu'au lieu qu'il vienne me chercher à l'aéroport, je devrais prendre le train pour aller jusque dans notre ville, et ensuite un taxi.Imaginez un peu :
Départ en avionnette depuis mon île, puis de la capitale jusqu'à Miami, ensuite Miami Paris, puis Paris ville finale en train, encore un train depuis ville finale jusqu'à notre petite ville, et le taxi jusqu'à la maison. Ouf !...ça fera environ 22 heures de voyages. Bon j'y suis habituée, depuis que je fais le va et viens.
De plus je suis incorrigible, j'ai envie de lui faire plaisir et de lui cuisiner un bon petit plat. Je l'imagine déjà montant les escaliers et humer l'odeur de la cuisine qui émanera de notre appartement, là, je vois son expression, surprise, doute, questions…Je le vois mettre fébrilement la clef dans la serrure, sans trop y croire mais en espérant ne pas se tromper.
Puis viendra le moment où il sera face à moi.
Il sait donc que je vais venir, mais il ne sait pas quel jour. Je lui ai juste donné une fourchette entre tel et tel jour. Cela m'amuse, ça me plait bien.
Il nous reste donc quelques semaines encore loin l'un de l'autre, pourvu que ça passe vite.
Pourvu que tout ce passe bien ensuite là-bas….bon je reste optimiste. On ne se refait pas non ?
Alors les semaines qui vont suivre je n'aurai peut-être pas grand-chose à dire ici. Je vais essayer tout de même de venir de temps à autre raconter ma petite vie sur l'île.
En ce qui concerne le bateau, nous avons changé nos plans. Le prix exorbitant qui nous est demandé pour le ramener en France, nous a dissuadé de la faire. Kouros restera donc ici. Notre traversée de l'atlantique ne se fera pas. Ce n'est pas pour ça qu'on renonce au voyage non ! mais on change de route, nous voyagerons le long des côtes du pacifique, entre le Panama et le Mexique, ou peut-être nous irons aux îles Galápagos, tout déprendra du mois ou nous partirons, car il nous faut prendre en compte la direction de vents au moment du départ.
Donc encore des incertitudes, mais des bons projets tout de même.

12 janvier 2006

Le voilà encore loin

Aujourd'hui je n'avais pas envie d'écrire, je me sentais vide, découragée et je me disais à quoi bon, pourquoi écrire. Puis je suis allée faire un petit tour sur les statistiques. J'ai vu que depuis lundi 185 personnes ont visité ce blog. Ce qui m'a surprise c'est le nombre de personnes que je retrouve régulièrement, ceux d'entre vous qui sont fidèles et qui reviennent pour voir si j'ai ajouté quelque chose. Je suis surprise aussi du nombre de visites par rapport au nombre de commentaires, en fait il n'y en a que rarement et de la part de personne avec qui j'échange en direct. Alors vous les fidèles, je me demande pourquoi vous revenez me voir et pourquoi vous n'ajoutez jamais un petit mot.
Je suis surprise aussi parce que j'ai un autre blog, sur lequel les visites sont en général amenées par les mots clefs depuis google. Ce n'est pas le cas sur celui-ci, pratiquement pas de mots clefs, je me demande donc d’où vous venez, quel chemin vous mène à moi puisque les entrées sont directement sur océane.
Bref, je n'avais pas envie d'écrire et cependant je le fais. Je ne veux pas vous décevoir, et si vous me lisez régulièrement, si vous êtes fidèles, alors j'aime bien vous faire plaisir.

Les derniers jours nous les avons passés en partie en mer, et en partie en Ville. Vendredi nous étions sur l'île de Bartolomé, un îlot superbe, nous y avons passé une nuit calme, sans houle, juste le clapotis de l'eau sur la coque pour nous bercer. Le lendemain matin nous avions de la chance, un bon petit vent soufflait et nous en avons profité pour naviguer un peu. D'abord vers le large, comme pour nous donner la sensation de nous éloigner du monde, puis changement de bord, l'illusion devait s'arrêter là. Petit tour des îles environnantes, entre Pachequa et Saboga. Et lentement nous sommes retournés sur mon île, Contadora, nous avons mouillé à la playa Sueca, ma préférée. Nous avions la sensation d'être dans un aquarium géant, les poissons tropicaux autour de bateau, dansaient pour nous. C'était un peu bizarre, nous étions là sur Kouros, alors que ma maison n'était qu'à un kilomètre à vol d'oiseau de l'endroit ou nous avion jeté l'ancre. J'adore cette plage, parce que bien qu'elle face partie d'une île habitée, lorsque on y est on ne voit aucune trace de la civilisation, on a la sensation d'être sur une autre planète.

Le lendemain il fallait déjà penser à regagner la terre ferme et préparer la valise de Amor Notre vol pour la capitale était à 17 heures le dimanche.
Lundi c'était férié ici, nous en avons profité pour flâner dans les rues et tout de même faire quelques petits achats de dernière minutes que Amor ramènerait pour les enfants.
Nous avions choisi un bel hôtel face à la baie, les lumières du soir rendaient le paysage magique. La tristesse pointait tout de même son nez, quelques heures encore ensemble, puis le départ de Amor. Mardi en fin de matinée nous voilà parti pour l'aéroport, quelques larmes montent lubrifier nos yeux, le passage de la douane, la dernière main qu'on agite avant de tourner le dos et de se retrouver seul. Pourtant seuls quelques mètres nous séparent, mais chacun de nous du côté opposé du mur.
Je reprends ma voiture sur le parking et je retourne en ville. Le fauteuil est vide à côté de moi, je me dis à moi-même qu'une heure auparavant je pouvais lui parler, et je me parle à moi-même.

Vraiment les relations à distances ne sont pas faciles, combien de départs et de retrouvailles avons-nous vécu depuis deux ans et demi, je ne les compte plus; J'en ai assez, j'ai envie de stabilité, de pouvoir le voir chaque jour, de vivre une vie"normale".
Pendant ce séjour nous avons encore une fois parlé de la suite, de comment vivre le futur proche, nous cherchons toujours comment faire pour que notre vie commune s'améliore. Nous avançons peu à peu, essayons d'anticiper ce qui pourrait être, comment nous pouvons nous protéger des contingences extérieures, comment ne plus souffrir des aléas de la vie qui jusqu'aujourd'hui ont troublés notre bonheur. Je pense que nous avons tout de même appris certaines choses, nous savons ce que nous devons éviter à tout prix.
Je vais donc faire encore une tentative, rentrer en France vers le mois de février et continuer la route auprès de lui. Nous devons être forts, nous devons être vigilants, nous devons nous souder encore plus pour affronter ce qui pourrait arriver et ne pas recevoir les flèches piquantes qui nous atteignaient auparavant. Ce sera peut être plus facile, ça ne devrait durer que quelques mois puisque nous avons prévu notre départ à deux vers le mois d'août. Nous passerons le mois de juillet avec les enfants, peut être ici sur l'île, peut être en France, nous verrons. Mais août devrait être le début de notre vie, loin de tout.