27 janvier 2006

Attendre encore un peu.

Voilà déjà douze jours que j'ai écris mon dernier billet ici, je dis déjà, mais en fait je trouve le temps long au jour le jour. La semaine passée m'a parue interminable, celle ci passe plus vite parce que je suis en ville, j'ai voulu avant de partir terminer un traitement dentaire, et hier j'ai eu droit à la pose d'implants. Bon je me faisais pas tellement d'idée sur la manière dont cela allait se passer, mais en fait c'était pas douloureux, et cette première nuit que je viens de passer après cette petite chirurgie à été bonne. J'ai un peu les joues enflées, mais en fait je trouve que ça me va très bien.J'ai hâte maintenant d'être en France, il fait froid je sais, mais bon les derniers hivers que j'ai passé las bas n'ont pas été si terrible, alors je passerai bien la fin de celui-ci. Amor est content que je rentre bien sur, et je ne sais pas si c'est dû au fait qu'il sache que je rentrerai avant la fin du mois de février, mais depuis qu'il est là-bas il n'a pas encore déprimé, ça c'est un grand progrès pour lui. En fait je le sens serein, et ça me fait du bien de le sentir comme ça. Je pense aussi qu'il a déjà la tête ailleurs, qu'il sait qu'il doit finir ce semestre, et qu'ensuite il volera vers d'autre horizons, l'échéance approchant il est alors plus détendu.

15 janvier 2006

les prochaines retrouvailles...

Ce sera pour le mois de février, je ne dis pas la date parce qu'il ne la connaît pas. Je lui ai seulement dit que j'avais réservé mon billet d'avion. J'ai envie de lui faire la surprise et de voir la tête qu'il fera lorsqu'il rentrera à la maison alors que j'y serai déjà.
Je me prépare donc un voyage incognito, je ferai tout le parcours depuis mon île sans qu'il le sache. Bon je n'ai pas choisi la meilleure façon de le faire parce que cela implique qu'au lieu qu'il vienne me chercher à l'aéroport, je devrais prendre le train pour aller jusque dans notre ville, et ensuite un taxi.Imaginez un peu :
Départ en avionnette depuis mon île, puis de la capitale jusqu'à Miami, ensuite Miami Paris, puis Paris ville finale en train, encore un train depuis ville finale jusqu'à notre petite ville, et le taxi jusqu'à la maison. Ouf !...ça fera environ 22 heures de voyages. Bon j'y suis habituée, depuis que je fais le va et viens.
De plus je suis incorrigible, j'ai envie de lui faire plaisir et de lui cuisiner un bon petit plat. Je l'imagine déjà montant les escaliers et humer l'odeur de la cuisine qui émanera de notre appartement, là, je vois son expression, surprise, doute, questions…Je le vois mettre fébrilement la clef dans la serrure, sans trop y croire mais en espérant ne pas se tromper.
Puis viendra le moment où il sera face à moi.
Il sait donc que je vais venir, mais il ne sait pas quel jour. Je lui ai juste donné une fourchette entre tel et tel jour. Cela m'amuse, ça me plait bien.
Il nous reste donc quelques semaines encore loin l'un de l'autre, pourvu que ça passe vite.
Pourvu que tout ce passe bien ensuite là-bas….bon je reste optimiste. On ne se refait pas non ?
Alors les semaines qui vont suivre je n'aurai peut-être pas grand-chose à dire ici. Je vais essayer tout de même de venir de temps à autre raconter ma petite vie sur l'île.
En ce qui concerne le bateau, nous avons changé nos plans. Le prix exorbitant qui nous est demandé pour le ramener en France, nous a dissuadé de la faire. Kouros restera donc ici. Notre traversée de l'atlantique ne se fera pas. Ce n'est pas pour ça qu'on renonce au voyage non ! mais on change de route, nous voyagerons le long des côtes du pacifique, entre le Panama et le Mexique, ou peut-être nous irons aux îles Galápagos, tout déprendra du mois ou nous partirons, car il nous faut prendre en compte la direction de vents au moment du départ.
Donc encore des incertitudes, mais des bons projets tout de même.

12 janvier 2006

Le voilà encore loin

Aujourd'hui je n'avais pas envie d'écrire, je me sentais vide, découragée et je me disais à quoi bon, pourquoi écrire. Puis je suis allée faire un petit tour sur les statistiques. J'ai vu que depuis lundi 185 personnes ont visité ce blog. Ce qui m'a surprise c'est le nombre de personnes que je retrouve régulièrement, ceux d'entre vous qui sont fidèles et qui reviennent pour voir si j'ai ajouté quelque chose. Je suis surprise aussi du nombre de visites par rapport au nombre de commentaires, en fait il n'y en a que rarement et de la part de personne avec qui j'échange en direct. Alors vous les fidèles, je me demande pourquoi vous revenez me voir et pourquoi vous n'ajoutez jamais un petit mot.
Je suis surprise aussi parce que j'ai un autre blog, sur lequel les visites sont en général amenées par les mots clefs depuis google. Ce n'est pas le cas sur celui-ci, pratiquement pas de mots clefs, je me demande donc d’où vous venez, quel chemin vous mène à moi puisque les entrées sont directement sur océane.
Bref, je n'avais pas envie d'écrire et cependant je le fais. Je ne veux pas vous décevoir, et si vous me lisez régulièrement, si vous êtes fidèles, alors j'aime bien vous faire plaisir.

Les derniers jours nous les avons passés en partie en mer, et en partie en Ville. Vendredi nous étions sur l'île de Bartolomé, un îlot superbe, nous y avons passé une nuit calme, sans houle, juste le clapotis de l'eau sur la coque pour nous bercer. Le lendemain matin nous avions de la chance, un bon petit vent soufflait et nous en avons profité pour naviguer un peu. D'abord vers le large, comme pour nous donner la sensation de nous éloigner du monde, puis changement de bord, l'illusion devait s'arrêter là. Petit tour des îles environnantes, entre Pachequa et Saboga. Et lentement nous sommes retournés sur mon île, Contadora, nous avons mouillé à la playa Sueca, ma préférée. Nous avions la sensation d'être dans un aquarium géant, les poissons tropicaux autour de bateau, dansaient pour nous. C'était un peu bizarre, nous étions là sur Kouros, alors que ma maison n'était qu'à un kilomètre à vol d'oiseau de l'endroit ou nous avion jeté l'ancre. J'adore cette plage, parce que bien qu'elle face partie d'une île habitée, lorsque on y est on ne voit aucune trace de la civilisation, on a la sensation d'être sur une autre planète.

Le lendemain il fallait déjà penser à regagner la terre ferme et préparer la valise de Amor Notre vol pour la capitale était à 17 heures le dimanche.
Lundi c'était férié ici, nous en avons profité pour flâner dans les rues et tout de même faire quelques petits achats de dernière minutes que Amor ramènerait pour les enfants.
Nous avions choisi un bel hôtel face à la baie, les lumières du soir rendaient le paysage magique. La tristesse pointait tout de même son nez, quelques heures encore ensemble, puis le départ de Amor. Mardi en fin de matinée nous voilà parti pour l'aéroport, quelques larmes montent lubrifier nos yeux, le passage de la douane, la dernière main qu'on agite avant de tourner le dos et de se retrouver seul. Pourtant seuls quelques mètres nous séparent, mais chacun de nous du côté opposé du mur.
Je reprends ma voiture sur le parking et je retourne en ville. Le fauteuil est vide à côté de moi, je me dis à moi-même qu'une heure auparavant je pouvais lui parler, et je me parle à moi-même.

Vraiment les relations à distances ne sont pas faciles, combien de départs et de retrouvailles avons-nous vécu depuis deux ans et demi, je ne les compte plus; J'en ai assez, j'ai envie de stabilité, de pouvoir le voir chaque jour, de vivre une vie"normale".
Pendant ce séjour nous avons encore une fois parlé de la suite, de comment vivre le futur proche, nous cherchons toujours comment faire pour que notre vie commune s'améliore. Nous avançons peu à peu, essayons d'anticiper ce qui pourrait être, comment nous pouvons nous protéger des contingences extérieures, comment ne plus souffrir des aléas de la vie qui jusqu'aujourd'hui ont troublés notre bonheur. Je pense que nous avons tout de même appris certaines choses, nous savons ce que nous devons éviter à tout prix.
Je vais donc faire encore une tentative, rentrer en France vers le mois de février et continuer la route auprès de lui. Nous devons être forts, nous devons être vigilants, nous devons nous souder encore plus pour affronter ce qui pourrait arriver et ne pas recevoir les flèches piquantes qui nous atteignaient auparavant. Ce sera peut être plus facile, ça ne devrait durer que quelques mois puisque nous avons prévu notre départ à deux vers le mois d'août. Nous passerons le mois de juillet avec les enfants, peut être ici sur l'île, peut être en France, nous verrons. Mais août devrait être le début de notre vie, loin de tout.

04 janvier 2006

Première sortie sur Kouros.

Nous nous sommes retrouvés à Miami plus tard que prévu. L'avion de PAmor avait du retard et pendant que je l'attendais derrière la porte de sortie de la douane, lui avait choisi de rester en transit pour ne pas manquer le vol suivant que nous devions prendre ensemble. Soudain une voix au haut parleur m'annonçait que je devais me présenter à la porte d'embarquement.Heureusement Amor avait demandé que l'annonce soit faite en précisant le diminutif de mon prénom, ce qui fit que j'ai tout de suite compris qu'il s'y trouverait aussi.

J'ai donc rapidement fait une grosse bise d'au revoir à ma fille et j'ai filer le long des couloirs pour rejoindre Amor. Il était fatigué, les traits tirés, mais heureux de me retrouver et se serrer dans les bras l'un de l'autre fut ressenti comme un moment de paix. Trois heures plus tard nous étions dans mon pays.
La chaleur du soir nous a permis de prendre un bain à la piscine de l'hôtel, puis nous avons commandé un petit repas et fini amoureusement notre soirée.

Le lendemain matin nous étions réveillés tôt, un autre petit bain dans la piscine en attendant notre petit déjeuné, puis l'échange de nos cadeaux respectifs. Le fun, c'est que nous avions pensé aux mêmes choses, entre autres, il avait acheté deux tee-shirts marins et fait brodé le nom de Kouros, j'y avais pensé aussi, mais heureusement avec un petit pressentiment, j'ai renoncé à prendre les tee-shirts et j'ai acheté deux casquettes, brodées au nom de Kouros. Nous avions donc le parfait uniforme de futurs marins.

Cette première journée nous l'avons passée à courir les magasins de fournitures pour bateau et acheté notre annexe. Une belle annexe rouge, nous étions contents. Vinrent ensuite les courses du ravitaillement pour les quelques jours que nous allions passer en mer.

Le soir nous avons encore dormi à l'hôtel puisque notre vol n'était prévu que le lendemain matin. Le samedi 31 au matin nous avons tout embarqué et mis les voiles direction les îles désertes. Après quelques heures de navigation nous nous sommes retrouvés devant la baie superbe de Pedro Gonzalez, que nous avions choisi pour y passer notre réveillon. Un superbe coucher de soleil nous accueillait
Nous étions seuls au monde, au menu, fois gras frais poêlé sur son lit de salade verte, filets de corvina sauce champagne et riz au coco. Le tout arrosé d'une bouteille de Don Pérignon acheté pour fêter Kouros et le nouvel an.
La nuit fut bercée par un peu de houle, mais tout était bien. Au petit matin nous avons pu apprécier le levé du soleil et prendre un bain de mer avant de laisser nos empreintes éphémères sur cette plage de sable blond.En début d'après midi nous avons remis les voiles et nous nous sommes dirigés vers une autre île. En route nous avons péché une superbe Sierra que j'ai cuisiné le soir même.
Nous nous sommes couchés tôt, et levé tôt, ce qui nous a permis d'apprécier le levé du soleil tout aussi spectaculaire que le couché de la veille. Le vent soufflant un peu nous avons choisi de mettre les voiles et de remonter doucement vers une l'île de Mogo-mogo. Nous avons du tirer des bords parque nous devions naviguer au pré, soudain plus un brin de vent, le bateau s'immobilisait au large et nous avons du mettre le moteur en route. Ça nous plaisait moins parce que le plaisir du voilier c'est bien sur de naviguer à la voile, mais bon, nous n'y pouvions rien. Quelques heures plus tard, nous arrivions dans l'entrée du canal entre Mogo-mogo et Chapera. Surprise, des bateaux y étaient déjà et nous ne souhaitions pas mouiller à côté d'eux, nous avons donc choisi une autre plage, toujours superbe et l'eau magnifiquement cristalline. La journée était belle. Le soir venu, la nuit tombant très vite, nous avons pris l'apéritif sur le pont et là les choses se gâtèrent un peu, une forte houle se leva et il était trop tard pour pouvoir changer de mouillage,
nous avons été ballotté toute la nuit. Vers deux heures du matin Amor était inquiet il craignait que la forte houle nous déporte trop près des rochers. Une petite manœuvre au moteur s'imposa pour ancrer un peu plus au large. La nuit a été courte, puisque nous avons pu dormir que de 3 heures à 6 heures.
Un café pris rapidement dans le cookpit et nous voilà en route pour un retour vers notre île de résidence. Aujourd'hui c'est donc une journée à terre. Toutefois Amor est allé sur Kouros changer quelques drisses et bricoler un peu. C'est ce qui me donne l'occasion de venir mettre quelques lignes ici. Demain (jeudi) nous irons tôt le matin sur l'île de Bartolomé où nous passerons la nuit et la journée de vendredi. Ensuite nous verrons ce que nous ferons.

Le levé du soleil............................Moi..................................................Lui