Attendre encore un peu.
Deux destins marqués par la navigation virtuelle, continuent leur route portés par le vent du large...
Aujourd'hui je n'avais pas envie d'écrire, je me sentais vide, découragée et je me disais à quoi bon, pourquoi écrire. Puis je suis allée faire un petit tour sur les statistiques. J'ai vu que depuis lundi 185 personnes ont visité ce blog. Ce qui m'a surprise c'est le nombre de personnes que je retrouve régulièrement, ceux d'entre vous qui sont fidèles et qui reviennent pour voir si j'ai ajouté quelque chose. Je suis surprise aussi du nombre de visites par rapport au nombre de commentaires, en fait il n'y en a que rarement et de la part de personne avec qui j'échange en direct. Alors vous les fidèles, je me demande pourquoi vous revenez me voir et pourquoi vous n'ajoutez jamais un petit mot.
Je suis surprise aussi parce que j'ai un autre blog, sur lequel les visites sont en général amenées par les mots clefs depuis google. Ce n'est pas le cas sur celui-ci, pratiquement pas de mots clefs, je me demande donc d’où vous venez, quel chemin vous mène à moi puisque les entrées sont directement sur océane.
Bref, je n'avais pas envie d'écrire et cependant je le fais. Je ne veux pas vous décevoir, et si vous me lisez régulièrement, si vous êtes fidèles, alors j'aime bien vous faire plaisir.
Les derniers jours nous les avons passés en partie en mer, et en partie en Ville. Vendredi nous étions sur l'île de Bartolomé, un îlot superbe, nous y avons passé une nuit calme, sans houle, juste le clapotis de l'eau sur la coque pour nous bercer. Le lendemain matin nous avions de la chance, un bon petit vent soufflait et nous en avons profité pour naviguer un peu. D'abord vers le large, comme pour nous donner la sensation de nous éloigner du monde, puis changement de bord, l'illusion devait s'arrêter là. Petit tour des îles environnantes, entre Pachequa et Saboga. Et lentement nous sommes retournés sur mon île, Contadora, nous avons mouillé à la playa Sueca, ma préférée. Nous avions la sensation d'être dans un aquarium géant, les poissons tropicaux autour de bateau, dansaient pour nous. C'était un peu bizarre, nous étions là sur Kouros, alors que ma maison n'était qu'à un kilomètre à vol d'oiseau de l'endroit ou nous avion jeté l'ancre. J'adore cette plage, parce que bien qu'elle face partie d'une île habitée, lorsque on y est on ne voit aucune trace de la civilisation, on a la sensation d'être sur une autre planète.
Le lendemain il fallait déjà penser à regagner la terre ferme et préparer la valise de Amor Notre vol pour la capitale était à 17 heures le dimanche.
Lundi c'était férié ici, nous en avons profité pour flâner dans les rues et tout de même faire quelques petits achats de dernière minutes que Amor ramènerait pour les enfants.
Nous avions choisi un bel hôtel face à la baie, les lumières du soir rendaient le paysage magique. La tristesse pointait tout de même son nez, quelques heures encore ensemble, puis le départ de Amor. Mardi en fin de matinée nous voilà parti pour l'aéroport, quelques larmes montent lubrifier nos yeux, le passage de la douane, la dernière main qu'on agite avant de tourner le dos et de se retrouver seul. Pourtant seuls quelques mètres nous séparent, mais chacun de nous du côté opposé du mur.
Je reprends ma voiture sur le parking et je retourne en ville. Le fauteuil est vide à côté de moi, je me dis à moi-même qu'une heure auparavant je pouvais lui parler, et je me parle à moi-même.
Vraiment les relations à distances ne sont pas faciles, combien de départs et de retrouvailles avons-nous vécu depuis deux ans et demi, je ne les compte plus; J'en ai assez, j'ai envie de stabilité, de pouvoir le voir chaque jour, de vivre une vie"normale".
Pendant ce séjour nous avons encore une fois parlé de la suite, de comment vivre le futur proche, nous cherchons toujours comment faire pour que notre vie commune s'améliore. Nous avançons peu à peu, essayons d'anticiper ce qui pourrait être, comment nous pouvons nous protéger des contingences extérieures, comment ne plus souffrir des aléas de la vie qui jusqu'aujourd'hui ont troublés notre bonheur. Je pense que nous avons tout de même appris certaines choses, nous savons ce que nous devons éviter à tout prix.
Je vais donc faire encore une tentative, rentrer en France vers le mois de février et continuer la route auprès de lui. Nous devons être forts, nous devons être vigilants, nous devons nous souder encore plus pour affronter ce qui pourrait arriver et ne pas recevoir les flèches piquantes qui nous atteignaient auparavant. Ce sera peut être plus facile, ça ne devrait durer que quelques mois puisque nous avons prévu notre départ à deux vers le mois d'août. Nous passerons le mois de juillet avec les enfants, peut être ici sur l'île, peut être en France, nous verrons. Mais août devrait être le début de notre vie, loin de tout.
Nous nous sommes retrouvés à Miami plus tard que prévu. L'avion de PAmor avait du retard et pendant que je l'attendais derrière la porte de sortie de la douane, lui avait choisi de rester en transit pour ne pas manquer le vol suivant que nous devions prendre ensemble. Soudain une voix au haut parleur m'annonçait que je devais me présenter à la porte d'embarquement.Heureusement Amor avait demandé que l'annonce soit faite en précisant le diminutif de mon prénom, ce qui fit que j'ai tout de suite compris qu'il s'y trouverait aussi.
J'ai donc rapidement fait une grosse bise d'au revoir à ma fille et j'ai filer le long des couloirs pour rejoindre Amor. Il était fatigué, les traits tirés, mais heureux de me retrouver et se serrer dans les bras l'un de l'autre fut ressenti comme un moment de paix. Trois heures plus tard nous étions dans mon pays.
La chaleur du soir nous a permis de prendre un bain à la piscine de l'hôtel, puis nous avons commandé un petit repas et fini amoureusement notre soirée.
Cette première journée nous l'avons passée à courir les magasins de fournitures pour bateau et acheté notre annexe. Une belle annexe rouge, nous étions contents. Vinrent ensuite les courses du ravitaillement pour les quelques jours que nous allions passer en mer.