10 octobre 2005

Long voyage, douceur de le retrouver.

Jeudi matin j’ai laissé mon île. Ça me fait toujours un petit pincement au cœur quand l’avionnette décolle, j’ai toujours le même plaisir à regarder en bas, les petits îlots bordés de blanc qui nagent dans l’eau turquoise. Je scrute toujours cet océan immense à la recherche d’un banc de dauphins ou autre baleine que je pourrais surprendre entrain de jouer. Cette fois je n’en ai pas vu. Il y a aussi l’immensité de cette étendue d’eau, qui me rappelle que je suis une bien petite chose sur cette planète, pensée qui m’invite à ne jamais me prendre trop au sérieux. Mon regard se perd, mes pensées divergent et voilà déjà la côte qui apparaît. Les buildings se rapprochent, les voitures paraissent minuscules, les bateaux dans la baie sont aussi une invitation au voyage, les cagots qui parcourent le monde, les plaisanciers qui font rêver au farniente et à la découverte d’îles enchantées. L’atterrissage se fait en douceur et à la descente de l’avion l’air chaud de la ville vient m’envelopper. Je rentre dans la civilisation, le bruit, la musique, le monde autour de moi. Mon principal souci c’est de me faire belle, je récupère ma voiture sur le parking de l’aéroport et je fonce chez mon esthéticienne pour qu’elle rende la douceur à mes mains et à mes pieds, pour qu’elle lisse mes cheveux, frisés par les embruns qui viennent les caresser lorsque je suis sur l’île. Déjà je suis loin, déjà je suis dans ses bras, le même scénario que je projette dans ma tête à chacun de mes départs.
Cette fois ci c'est sur le quai de la gare de Lyon que je l’imagine, je vois sa silhouette impatiente qui m’attends et nos deux corps qui avancent l’un vers l’autre, puis le plus doux moment, lorsque nos yeux se rencontrent et que je remplace le turquoise de l’eau de mer par le vert tendre de ses yeux humides d’émotion. Le moment aussi ou la chaleur de ses bras remplace la chaleur tropicale. Le moment ou la fatigue de vingt deux heures de voyage s’efface instantanément par le bonheur de son étreinte.
Il était un peu en retard, juste quelques secondes, je l’ai vu arriver en courrant, presque coupable de s’être trompé de quai et d’avoir rater ma descente du train. J’ai lâché la poignée de ma valise et nous étions seul au monde, je retrouve la douceur de ses baisers et rien n’existe plus. L’amour me donne une énergie incroyable, nous n’avons même pas pris le temps de prendre un café, (j’en avait déjà bien trop bu dans l’avion) nous avons aussitôt pris la voiture, et nous sommes partis pour la Grande Motte, notre havre de paix en France. Quatre heures de route où j’ai eu le plus grand plaisir à caresser sa nuque, ses bras, à lui faire des bisous dans le cou. Deux heures après notre départ nous avons fait une halte autoroute, nous adorons faire ces haltes, elles sont presque un rituel dans notre vie, nous en avons tant fait, c’est toujours un bonheur, prendre le temps de grignoter quelque choses en nous regardant dans les yeux, chacun de nous essayant de capter l’émotion de l’autre.
Nous sommes ensuite arrivés sur le port, et nous avons rejoint notre chambre d’hôtel où la passion nous a emporté.
Notre projet nous rempli la tête et le cœur, nos rêves nous portent et nous guident pour traverser ces mois qui s’annoncent encore difficiles, mais au bout il y a cette lumière qui nous animent, la lumière de notre avenir ensemble et libre de contraintes.
Nous avons passé deux jours merveilleux à baigner dans le bonheur total, a profiter de ces quelques heures sur un petit voilier, brève escapade qui nous donne toujours un avant goût de ce que nous préparons pour le futur.
Ce matin je suis là devant mon écran, il est parti travailler, et dans deux heures il viendra déjeuner avec moi, je me sens pleine de vie, pleine d’amour, je suis heureuse.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tu es là, tu es venue. Je te regarde avec toujours cet étonnement de t'avoir contre moi. Je suis heureux, que tu sois venue. Une parenthèse dans ce tunnel qu'il faut passer avant la délivrance. Nos histoires se croisent, se contredisent et se retrouvent, comme deux aimants, comme deux amants, qu'il est impossible de tenir éloignés. Je vivrais ces moments difficiles qui nous reste à subir, pour connaitre pour toujours la douceur de me réveiller chaque jour dans tes bras. Continue d'écrire, d'exprimer, vas plus loin dans tes ressentis et ce que tu vis, tu as encore tant de choses à dire !
Je t'aime

mercredi, octobre 12, 2005 11:50:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Merveilleux ! j'aime voir les gens heureux et je sais que c'est le cas ! Bisous pleins d'amitié

jeudi, octobre 13, 2005 2:38:00 AM  

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