21 décembre 2005

L'instant présent.


Je ne sais pas pourquoi mais j'ai souvent tendance à me projeter dans le futur et a languir quelque chose. Il parait pourtant qu'il faut vivre l'instant présent. Et bien si j'y arrive lorsque je vis quelque chose de beau, lorsque je suis bien dans ce que je fais, il m'est plus difficile de vivre les moments qui ne m'apportent pas grand-chose de satisfaisant ou qui me font sentir mal.
Aujourd'hui par exemple, je me sens un peu en pause. J'ai fini mon travail sur le bateau et vendredi j'irai voir ma fille à Miami. J'ai juste ma valise à préparer et rien d'autre de spécial à faire. Alors comment me figer dans ce moment présent. Je préfère me projeter dans la journée de vendredi qui sera ma journée de voyage et de retrouvaille. Je vois même un peu plus loin, j'imagine le réveillon avec elle, et surtout, j'attends avec impatience mercredi prochain, je retrouverai Amor. à l'aéroport de Miami et nous volerons ensemble vers mon île. Et encore plus loin, nous partirons vendredi matin sur notre bateau et nous nous délecterons de nos moments ensemble. Je pense que ce n'est qu'à partir de mercredi lorsque je le retrouverai que je vivrai l'instant présent complètement, parce que je ne veux rien perdre de nos minutes ensemble.
Alors voilà, je me dis que ce n'est pas plus mal de ne pas toujours se figer dans l'instant.
Lorsque je n'ai rien de spécial, ou un manque, je préfère nettement visualiser les moments futur ou je serai comblée.
Je ne sais pas si j'écrirai ici dans les prochains jours, sans doute j'y mettrais quelques photos et j'écrirai quelques mots sur notre séjour.
En attendant, si je ne le fais pas, je souhaite à tous ce qui me lisent ici, un Merveilleux Noël, et une Merveilleuse année 2006, pleine de santé et d'amour.

19 décembre 2005

Youpi !!!

YOUPI !!!

Ouf ! Enfin ! C'est terminé, Kouros est BEAU ! Il brille comme un sous neuf.
Je suis super contente. Bon hier la journée a mal commencé. D'abord Max devait mettre le bateau a sec à 7h 30, mais avec sa nonchalance habituelle, cela c'est fait à 9H 15, je pestais parce que le temps était compté, et que j'avais promis à P que le bateau serait fini ce dimanche soir. Je n'aime pas ne pas tenir mes promesses, et parfois cela me donne un stress pas possible, mais je n'ai qu'une parole et j'aime la tenir. Donc je pestais contre Max. Une fois monté à bord, Isidore, (Oh merci Isidore, tu as été super dans cette aventure) et moi montions à abord, et nous voilà encore au milieu des pots de vernis et de peinture. C'était pour les touches finales.
Vers midi tout était superbe, nous avons alors installé le planché, puis remis l'escalier. Enfin arrivait l'heure que j'attendais tant. Mettre en place les couvre-lits, les coussins. Wao ! C'est superbe. J'y ajoute quelques petites touches personnelles, juste un tout petit peu. Je préfère que P et moi achetions les petits objets qui nous toucheront particulièrement et que nous mettions notre touche d'amour ensemble.
J'ai donc juste mis un petit poisson, pour ajouter de la couleur. Il ne restera pas là, parce que je l'ai juste posé sur le support en bois du thermos, que P. a acheté et qu'il portera bientôt.
Mais la plus belle touche que j'y aie mise, c'est notre photo. J'avais préparé un petit cadre et je l'ai placé avec bonheur dans le carré. Juste pour y mettre une graine d'amour.
Vers 5h, Max est revenu pour remettre le bateau à l'eau. Il était surpris du résultat. Il m'a même dit qu'il n'avait jamais vu Kouros aussi beau, même pas lorsqu'il était neuf m'a-t-il dit. Super compliment pour moi. Jeanne est monté aussi à bord, et elle a eut la même remarque.
Donc je pense que j'ai réussi mon défi.
Inutile de dire dans quel état j'étais hier au soir. J'avais de la peinture dans les cheveux, sur les bras, sur les genoux. Bref, je ressemblais à ces indiens d'Amazonie un jour de grand rituel. Oui c'es tellement difficile de donner les dernières touches de peinture, que j'avais du me coucher par terre pour repeindre le dessous de la table à carte et s'en m'en rendre compte en voulant sortir de ma position j'ai collé ma tête sur la surface que je venais de peindre. Résultat, j'ai pu apprécier comment je serai dans 15 ans avec les cheveux blancs. Mais en fait le soir, même si j'étais dans un état lamentable, sur l'aspect apparence, sur l'aspect satisfaction j'étais comblée.
Est venu enfin la séance photos. J'ai mitraillé (avec l'objectif) Kouros sous tous les angles.
Je piaffais de bonheur. J'en délivre ici quelques clichés.
Voilà, mission accomplie. L'intérieur est fini, il n'attend que d'être le témoin de nos bisous amoureux et de l'expression de notre bonheur.
Cet après midi je vais mettre la dernière touche sur le pont. Enfin de dis la dernière, mais ce n'est qu'un début. Je vais le laver à fond, lover les cordages, ("lover" dans le langage marin c'est "enrouler") et mettre en place les boiserie extérieures, (le sol et les bancs du cockpit).
Le 30, P et moi monterons à bord, nous y resterons pour quelques jours. Ce qui est génial aussi c'est que sur un bateau, lorsqu'il y a une fête quelconque, on accroche au mât une longue drisse qui va du haut en bas, sur laquelle il y a les pavillons du monde entier. C'est presque un signe, puisque nous monterons à bord de notre bateau pour la première fois et nous devrons y placer cette guirlande de pavillons, puisque ce sera l'avant-veille du nouvel an.
Tout y sera, guirlande (Noël) de pavillons, symbole de fête, et bien sur la bouteille de Don Pérignon que nous ouvrions au clair de lune, devant la plus belle plage du monde, la plage des amoureux. Et oui c'est son vrai nom. C'est une toute petite plage, inconnue des touristes de l'archipel, parce que nous les résidents la gardons jalousement.
C'est merveilleux...Non ?


Un sourire de satisfaction.

14 décembre 2005

Bientôt la fin des travaux

Les photos approches, bientôt je pourrais mettre ici les photos de l'intérieur de Kouros avec ses nouveaux coussins, son nouveau look. Pour l'instant j'ai la primeur de pouvoir apprécier le travail qui à été réalisé, c'est normal non ? Je me ferai une joie d'exploser ici le résultat de mes efforts.
Bon dimanche dernier j'ai encore bien travaillé, bien que je n'avais pas le moral au beau fixe, mais depuis ça c'est arrangé. J'ai eu de longues conversations avec Amor, et ça va mieux. je suis allée au bateau vers 8heures jusqu'à 17 heures. C'était un peu pénible puisque nous n'avions pu nous mettre à sec, la marée n'était pas favorable. Par contre Samedi Maxou doit finir de fixer quelques pièces sur le moteur, et dimanche je me ferai la joie de passer à l'étape décoration. J'ai hâte, je suis comme une petite fille en attente de son joujou. Pour moi ce sera comme un cadeau. J'ai déjà ici sous les yeux, sur ma terrasse, les coussins, les matelas dont j'ai fait changer les housses, les rideaux, les dessus de lit, et quelques objets de décoration que j'ai trouvé en ville la semaine passé. Je ne tiens plus de voir tout ça en place.
Ce dimanche il restera aussi à bien laver le pont, et installer sur celui-ci les boiseries des bancs et du sol du cockpit. Ils sont aussi tout neuf puisque je les ai fait refaire.
Donc encore un peu de patience, Dimanche soir les photos seront en ligne.
Amor de son côté ne tient plus non plus, il se console en admirant son nouveau compas et sa nouvelle paire de jumelles, il arrivera le 28. Le 29 nous resterons en ville pour acheter l'annexe ensemble. Nous irons donc sur l'île seulement le 29 au soir et le 30 nous montrons à bord pour une petite escapade de quelques jours dans l'archipel. Ce sera pour nous l'occasion d'un réveillon du jour de l'an bien particulier, seuls à bord, seuls au monde. Je raconterai bien sur ici avec photos à l'appuie. En attendant vivement dimanche.


Cabine arrière.................Vue depuis la cabine avant...............Mon lieu de travail

05 décembre 2005

Enfin ! ça sent le propre.

Wao ! Qu'est ce que j'ai bossé hier ! Oui, je sais depuis quelques jours c'est ce que je répète ici. Mais c'est vrai. Ce bateau me demande une énergie incroyable. Nous sommes partis à sept heures du matin, Maxou, Isidore et moi. Nous avons chargé l'annexe de tous ce dont nous aurions besoin pour la journée et nous voilà en direction de Kouros. Là en montant à bord, j'ai déjà une monté d'adrénaline qui m'envahie. J'avais laissé Kouros impeccable, j'avais tout
rangé, pour que nous puissions travailler dans le meilleur confort possible. Oui c'est déjà pas grand alors si en plus il y a du désordre, on s'en sort plus. Max est malheureusement venu faire quelques bricoles sur le moteur. Voilà que je retrouve le carré de Kouros jonché de bidon d'huile, des outils éparpillés de ci, de là. Il avait eu besoin de sa boite à outil et pour la trouver il a mis sans dessus dessous la cabine arrière dans laquelle j'avais stocké tout ce qui nous gênait, pour y voir clair il avait posé le tout dans le carré. Donc ma chère Océane, vous n'avez qu'à vous y remettre. Allez ! Faut re-ordonner encore. Bon je m'y mets, pendant la petite demie heure que nous naviguons vers l'île de Saboga pur nous mettre à sec, je range… Je me rends compte aussi que mon optimisme me joue parfois des tours... Il reste encore beaucoup à faire, je pensais terminer le vernissage et la peinture aujourd'hui, mais je ne pense pas
que ce sera possible. Mais bon ! Il faut s'y mettre.Nous arrivons sur la plage, le bateau se pose délicatement sur le sable tandis que la marée continue de descendre. Kouros est maintenant immobile et il sera beaucoup lus facile de travailler. Je monte sur le pont et là comme à chaque fois que je regarde le paysage, je me dis que j'ai une chance inouïe de vivre dans un cadre comme ça. (Enfin il faut aimer la mer bien sur). J'ai sous les yeux un ciel pur, d'un bleu
intense et juste quelques petits nuages blancs viennent s'y greffer par endroit, comme un voile de soie. La couleur de l'eau va du turquoise près du bord jusqu'au bleu outremer vers l'horizon. Quelques petits îlots se détachent et ils sont bordés d'une frange de sable d'un blanc lumineux. Oh que c'est beau! Bon c'est pas tout il faut s'y mettre. Je profite que nous sommes à sec pour déployer sur la plage une grande bâche sur laquelle je vais déposer les tiroirs, les portes, les étagères, enfin tout ce qui peut se sortir, pour les laver et les peindre au soleil. Voilà chose faite, lorsque quelques bambins viennent me voir, curieux. J'entame avec eux une petite conversation, je réponds à leurs questions. Ils veulent monter à bord, mais aujourd'hui il y a trop de travail et la visite de Kouros n'est pas recommandée. Je leur promets que lorsqu'il sera
propre je reviendrai et ils pourront visiter. Ils restent avec moi un bon moment. J'ai beaucoup de plaisir à voir ses enfants qui jouent avec un rien, un morceau de bois devient soudain un superbe bateau dans leur imagination, et ils prennent plaisir à courir sur le sable, ils sont heureux, pauvre mais heureux, ils ont l'insouciance de leurs jeunes années. Un grand sourire accroché à leur visage, ils sont superbes. Ils veulent m'aider à laver ce que j'ai sorti. Ok, au boulot ! Vers midi et demi nous faisons une pause, il nous faut reprendre des forces. Je m'aperçois que nous n'avons presque plus d'eau, il fait très chaud et nous avons déjà consommé les trois litres que j'avais emportés. Les gamins sont toujours là, je leur demande alors s'il peuvent me rapporte de l'eau. Ils sont ravis de pouvoir rendre service et les voilà partie au village tout proche pour me remplir les bouteilles. Ils reviennent avec, et en plus ils m'ont apporté de l'eau fraîche. C'est super. J'aime ce contact avec les gens, ces échanges me remplissent toujours de bonheur. On est loin du stress des grandes ville, les rapports avec les autochtones est simple, amical. Pourtant à ce moment là je suis un peu découragée, il me semble que jamais nous arriverons à mettre se bateau impeccable comme je le souhaite avant l'arrivée de Amor le 28 décembre. Alors je ne prolonge pas trop la pause, je m'y remets et Isidore me suit dans la besogne. Maxou a gratté la coque ce matin et cet après midi il s'en va marcher
autour de l'île. Isidore et moi continuons à travailler. Vers 16 heures nous sentons l'eau venir faire des clapotis contre la coque, la marée remonte. Je regarde alors le travail accompli. C'est pas mal, nous avons bien avancé. La cabine avant est complètement terminée. Le carré est verni en totalité aussi, le sol est prêt, pas encore posé, mais prêt. Nous rangeons encore, l'espace est vite envahie et le rangement est primordial. Nous reprenons la mer vers 17 heures pour rentrer à la maison.
Amor est allé au salon Nautique de Paris aujourd'hui. J'en suis heureuse pour lui parce qu'il s'est plongé dans l'univers de son rêve. De plus au salon il a rencontré un français qui vit ici depuis une dizaine d'années, il voyageait en bateau et il est tombé amoureux du coin. Il est dans un autre archipel voisin, il propose des charters. Ce monsieur est en ce moment a Paris pour faire la promotion de son activité. Amor était heureux de discuter avec lui, ça l'a rapproché de son rêve. Le soir il me téléphone et nous échangeons nos ressentis sur la journée. Il est heureux, j'aime l'entendre enthousiaste. Il a eut un peu la même pensée que moi. Il a observé les parisiens dans la rue et s'est fait la réflexion sur leur mode de vie, leur stress, leur agitation engendrée par la vie trépidante. Il me dit qu'il a pensé à ce moment là à moi dans ce pays où la vie est encore douce et sereine. Ce matin je me lève avec quelques courbatures, mais reposée. J'ai bien dormi et demain j'irai à la capitale pour y chercher les coussins, le tapissiez m'a dit qu'ils sont prêts. Jeudi je retournerai sur Kouros, et Dimanche prochain aussi. Je pense que dimanche tout sera fini à l'intérieur. Il restera à s'occuper du pont et de la coque.

LES ENFANTS..............................LA TABLE A CARTES